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L’esquisse du mal

😊 A la découverte de 😊

L’esquisse du mal de Nelly Yan

Nombre 7 Editions


Jean-Sébastien aurait pu être un petit garçon chéri et choyé par des parents pour qui il était l’enfant du miracle. Et puis il y a eu Johanna, et puis le drame, et puis tout le reste. Le petit garçon s’est endurci et a tendance à régler ses problèmes d’une façon expéditive et définitive.


C’est Jean-Sébastien qui s’adresse à nous dans ce roman. Sans filtre, sans le masque de respectabilité, il se livre à nous dans sa globalité. Un jeune garçon qui ne tolère aucune frustration, qui n’envisage même pas l’hypothèse que tout ne se déroule pas comme il le souhaite. Gare à ceux, et particulièrement celles, qui oseront croiser son chemin et retiendront son attention, car tout faux pas sera impardonnable aux yeux de Jean-Sébastien.

Nous allons suivre cette montée en puissance dans la violence et le meurtre. Jean-Sébastien s’affirme, ose de plus en plus, sûr de lui et de son bon droit. Le meurtre et la peinture sont ses deux moteurs, ses moyens d’expression à lui.

Mais la rencontre avec Elena va lui apporter une nouveauté : pour la première fois le sentiment qu’il éprouve est réciproque et il se projette déjà dans une vie aux côtés d’Elena, cette mystérieuse jeune femme entrée dans sa vie par hasard.


La majorité  nous est racontée par Jean-Sébastien qui nous livre sa vision des choses, ses actes qui trouvent toujours justification à ses yeux. Mais parfois l’auteur nous offre un autre regard sur les événements et le personnage, et nous découvrons l’envers du décors via cette nouvelle perception.

L’auteure va ainsi tisser la toile d’une intrigue machiavélique. Jean-Sébastien n’a aucune limite, aucun filtre. Sa vision des choses manichéenne simplifie au maximum ses rapports aux autres : soit ils l’admirent et vont dans son sens, soit ils sont contre lui et méritent d’être éliminés. Et malheureusement l’issue va souvent être fatale pour ceux et celles qui croiseront sa route.


Un roman qui se dévoile au fur et à mesure. Si on devine assez rapidement la folie de Jean-Sébastien, on n’en mesurera toute l’étendue que bien plus tard.

J’ai bien aimé cette façon de nous présenter la réalité via d’autres regards que celui du personnage principal. Si le roman est construit autour du lui et ses obsessions, ces passages nous livrent une parcelle de vérité pour mieux comprendre ce personnage et sa psychologie.




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