La voix de l’ombre

Franklin Wilson vient d’être arrêté. Vont alors commencer les interrogatoires pour cet homme. Accusé d’une tentative d’enlèvement, il va se vanter d’avoir tué avant cela dix petites filles. Le shérif est abasourdi face à cet aveu inattendu.

Le meurtrier va mener le jeu, obligeant les autres à être les spectateurs de son récit. Une histoire dont il est le seule maître, qu’il livrera comme il l’entend. La police est obligée de rentrer dans le jeu de ce cerveau machiavélique si ils veulent obtenir les informations que seul le meurtrier détient.

Au travers le récit de Franklin, mais aussi d’autres tout aussi perturbants, nous allons entrer dans le cerveau des meurtriers. Qu’est ce qui a provoqué le passage à l’acte : une enfance bafouée, un deuil, un traumatisme ?

Naît-on meurtrier ou le devient-on face aux aléas de la vie? Car derrière chaque bourreau se cache un homme avec une histoire et des blessures.

Peut-on ressentir de l’empathie pour un homme qui a tué dix petites filles? Peut-on comprendre un homme qui a froidement abattu et violé ses deux enfants? Il est plus facile de les haïr que de tenter de comprendre ce qui est à l’origine de leurs actes.

Ce livre met aussi en lumière la starisation des tueurs en série. Face à l’engouement des médias et du public, des émissions, des livres et des films qui les mettent à l’honneur, ces criminels recherchent les feux de la rampe et la gloire. Ils trouvent ainsi l’attention qu’ils recherchent désespérément.

Et effectivement, à chaque grande affaire, on se souvient des criminels mais qui se rappelle encore le nom des victimes ?

Un livre qui nous place du côté du mal, dans l’esprit d’un criminel. Peut-on comprendre? Peut-être. Peut-on pardonner? Non.