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Rien ne sera jamais plus comme avant

Ellega Kieffer

Auto-édité


Merci à l’auteure de m’avoir proposé ce témoignage sur un sujet dur, le deuil périnatal.


Un livre très dur à lire en tant que femme, en tant que maman. Je n’ai pas connu personnellement le fait de faire une fausse couche et pourtant chaque mot de cette histoire résonnait en moi avec force.

L’auteure nous ouvre son cœur, nous livre son histoire si banale finalement : vouloir être mère !


On suit son parcours, d’une fausse couche à l’autre, de l’espoir au désespoir. Et on souffre avec elle, face à un corps médical sans empathie, face au reste du monde qui continue à vivre comme si de rien n’était.

C’est dur et bouleversant de suivre cette femme, ses émotions en montagne russe, tous ces efforts qu’elle déploie face au monde pour cacher sa tristesse et ses émotions alors même que c’est elle qui mériterait qu’on l’aide et qu’on l’écoute.

Oui, mais les gens préfèrent les belles histoires et les happy end, et n’ont pas très envie de se pencher sur le malheur des autres.


J’ai découvert dans ce livre beaucoup de choses que j’ignorais sur la fausse couche. Notamment tout ce qui concerne la sortie du fœtus et du placenta.

Et surtout, au travers les mots de cette femme, j’ai compris que, malgré ce qu’on en dit, c’est bien un bébé que l’on perd au fond de soi. Alors oui, il n’était sûrement pas viable, oui ce n’était qu’un petit amas de cellules, mais pour la future maman, c’était son tout petit.

Et ça je peux le comprendre. J’ai été maman dès les premiers symptômes ressentis, dès que ce petit bâtonnet sur lequel je venais de faire pipi me montrait fièrement ses deux traits.


On angoisse avec cette femme, on espère à chaque retard des règles, on stresse avec elle quand la grossesse est confirmée. Car cela peut-être porteur de la joie tant espérée comme du début d’une nouvelle épreuve qu’il faudra surmonter.

Comment s’épanouir pleinement dans une grossesse et la vivre sereinement quand le spectre de la fausse couche rôde autour de soi.


Le plus choquant dans cette histoire est le cruel manque d’accompagnement et de compréhension du corps médical. Pour eux, ces grossesses n’en sont pas vraiment et ne méritent pas qu’on s’y attardent. Tout cela manque tellement d’humanité !

C’est malheureusement quelque chose qui revient souvent, que ce soit d’ailleurs pour les grossesses qui se passent bien ou celles qui sont plus compliquées : la déshumanisation, la médicalisation à outrance. Là où la femme aimerait être connectée avec son ressenti et ses émotions, on lui propose des examens et des traitements.


Cette nouvelle s’achève sur une porte ouverte. On ne saura pas si la maternité tant désirée a eu lieu. J’ai d’abord eu un petit pincement au cœur de ne pas savoir. Mais finalement c’est aussi bien car ce livre est dédié à ces trois petits anges qui n’ont pas vu le jour. C’est leur deuil que l’auteure porte à travers cette histoire.


Beaucoup d’émotions dans ce livre pour la maman que je suis. Mais au-delà, je pense que cette nouvelle est importante pour que celles qui auraient à vive cette épreuve comprennent qu’elles ne sont pas seules, qu’elles doivent exprimer leurs émotions, ne pas se sentir coupables surtout.



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