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La dernière leçon de Sandra Passerotti
Ex Æquo Éditions
Le père Don Lorenzo Milani arrive dans le petit village de Barbiana en 1954 quand il constate que la majorité des enfants sont obligés d’arrêter leur scolarité faute de lieu présent sur place au-delà du primaire.
C’est ainsi que Fabio fut envoyé par ses parents dans cette école dont l’originalité et les excellents résultats faisaient parler d’elle.
C’est Sandra, la femme de Fabio, qui va relater l’histoire de son défunt mari dans ce livre.
Le cercle des poètes disparus nous avait présenté l’histoire d’un enseignant hors du commun qui insuffle le goût d’apprendre à ses élèves, n’hésitant pas à sortir des sentiers battus. C’est un peu de cela dont il s’agit ici, l’histoire vraie d’un homme de Dieu qui a mis toute sa passion au service de ces enfants.
A une époque où malgré l’instruction obligatoire, les enfants de la campagne ont peu accès l’éducation. Ils sont trop éloignés, laissés de côté, jugés moins méritants que ceux de la ville. Ce n’est pas l’avis de Lorenzo Milani qui va leur ouvrir les portes du savoir, initiant un modèle pédagogique aussi novateur qu’efficace.
Loin du programme officiel auquel se cantonnent les écoles publiques, Lorenzo Milani va ouvrir ces jeunes esprits à la connaissance et la compréhension du monde.
Le maître d’école ne se contente pas de leur transmettre un enseignement, il les poussent à s’intéresser au monde, à prendre connaissance de tout ce qui est à leur portée, à s’interroger et à toujours creuser. L’alliance de la théorie et de la pratique, de la connaissance du passé et du présent, de ce qu’il se passe à côté de chez eux comme à l’autre bout du monde. Le terreau essentiel pour de futurs citoyens du monde ouverts d’esprit, curieux et intéressés par le monde qui les entoure.
Quand aller à l’école demeure une corvée pour des millions d’écoliers, ce professeur a réussi l’exploit de faire venir avec le sourire ses élèves, du lundi au dimanche inclus, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige.
A l’heure où l’on « formate » les enfants qui doivent rentrer dans le moule ou se faire exclure du système, heureusement qu’il existe des hommes et des femmes qui croient et s’investissent dans leur métier, tirant ce qu’il y a de meilleur dans chacun des enfants, s’appuyant sur leurs points forts et les accompagnant dans leurs lacunes. Ce sont ceux dont on se souviendra longtemps, ceux qui nous auront réellement apporté quelque chose.
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