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Tout est mal qui finit pire

Louis de Mauboy

Éditions Anti-Spleen


En ce jour de la Saint-Valentin, Louis de Mauboy sort son tout nouveau livre!

J’ai découvert l’auteur assez récemment avec L’Ogre qui a été un vrai coup de cœur. Du coup, je suis très heureuse que l’auteur me renouvelle sa confiance en me confiant ce qu’il définit comme un court apéritif avant la suite de l’Ogre!


Trois zonards, défoncés à la cocaïne, imaginent le cambriolage qui les rendra riches. On rentre petit à petit dans leur vie, on les découvre et on apprend à les aimer ces gamins perdus. Doudou est celui pour lequel on a immédiatement de l’empathie. Il a vécu l’innommable mais on décèle en lui une telle naïveté et bienveillance! C’est lui qui nous fait aussi aimer les autres, en nous dévoilant leur part de lumière et leurs douloureuses épreuves passées.

Ce cambriolage va leur révéler un monde au-delà de ce qu’ils imaginaient, une plongée dans l’horreur.


L’auteur a beau nous prévenir en prologue, le langage utilisé dans ce roman est déroutant quand on commence le livre : une retranscription du parler oral, de l’argot, du verlan... Puis au fil des chapitres, on n’y fait même plus attention car ce parler correspond tout à fait aux personnages du livre.

L’histoire se déroule dans un laps de temps assez court, le temps d’un week-end. De ce fait ça s’enchaîne assez vite, passant d’un personnage à l’autre par le biais de chapitres très courts.


Le livre nous plonge tout doucement mais sûrement dans l’horreur. Au fil des pages la perversité grandit et on se demande où cela ça s’arrêter. On a une vraie montée en puissance de ce que l’humain peut inventer quand il laisse libre court à ses instincts les plus sombres.


Comme dans l’ogre, je retrouve une analyse sociale dans ces lignes. On suit ces jeunes qui ont des parcours chaotiques, des enfances défavorisées voire de la maltraitance infantile. Quoique l’on en dise, on ne naît pas tous égaux, y compris en France, et on n’a pas tous les mêmes chances de réussir.

On a une vraie opposition de valeurs. Du côté de nos jeunes de banlieue, certes ils se droguent et cambriolent une villa, mais ils ont un lourd passif et conservent en eux l’entraide, l’intérêt pour les autres. De l’autre, des personnalités qui détiennent argent et pouvoir et qui se complaisent dans le sadisme, la perversité et la torture.


Encore une fois, l’auteur nous démontre une grande maîtrise pour plonger dans l’horreur. Un live court, dynamique qui vous fera frémir jusqu’à la toute dernière page.


Pour retrouver le livre, c’est par ici https://www.amazon.fr/Tout-est-mal-finit-pire/dp/2957265915


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