Trois carnets

Ces trois carnets trouvés au bord de l’autoroute vont changer la vie de cet homme. D’abord parce que ces livres l’ont transporté à tel point qu’il les a lu fiévreusement avant de les recopier sur son ordinateur. Mais aussi parce que quand sa compagne tombera dessus et sera elle aussi subjuguée par ces mots, il n’osera pas dire que ce ne sont pas les siens.

Quand cette dernière propose le texte à un éditeur, il se retrouve piégé et n’ose pas avouer qu’il n’est pas l’auteur du texte. Un piège qui se referme lentement sur lui.

Nous allons suivre cet homme pris dans une spirale infernale qu’il ne maîtrise pas. Si au début il fait tout pour se faire discret, il prend finalement  goût au succès et à la reconnaissance.

Nous allons assister alors à la fois à la montée en puissance de la renommée littéraire, la gloire, le strass et les paillettes mais aussi la spirale infernale dans laquelle l’homme est entré.

Est-ce que tout cet argent et cet amour lui sont montés à la tête? Ou bien est-ce le syndrome de l’imposteur qui le taraude? Quelle qu’en soit la raison, la période bénie va vite virer au cauchemar. Il perd peu à peu le sens des réalités, son identité même dans ce jeu malsain.

Le lecteur lui-même ressent cette perte d’identité du personnage dont on se rend compte finalement qu’on ne connaît pas le prénom. Pour nous il est le narrateur, puis il prend le nom d’auteur qu’il s’est donné, mais qui est-il vraiment ? Nous le savons pas et il semble l’avoir oublié lui-même.

On est saisi par ce destin qui se joue sous nos yeux, comment cet homme banal et tranquille va basculer dans le mensonge, les excès, la folie même et la violence. L’auteur arrive à nous engluer nous aussi dans cette toile malsaine qui englobe petit à petit son personnage et qui grandira sans cesse jusqu’au final.

Par contre je ne classerais pas ce livre en thriller comme c’est indiqué couverture. La partie littérature noire est bien présente mais n’apparaîtra que tardivement dans le livre.