Un siècle de papillons

Allan a une surprise pour sa femme, un tout nouveau robot baby-sitter, le must have du genre, pour s’occuper de leur bébé Emilie. La maman va devoir accepter de confier son bébé à un robot, mais le plus grand bouleversement sera pour PI.RO. Face au regard d’Emilie, le robot a comme un coup de foudre, le cœur chamboulé, étonnant pour une machine dépourvue de cet organe justement.

Une étrange et intense relation se noue entre la petite fille et le robot, une relation défiant toutes les lois et les connaissances de la robotique. PI.RO, rebaptisé Piero par Emilie, ressent des émotions normalement bannie de la programmation robotique.

À une époque où l’IA se développe chaque jour un peu plus, suscitant à la fois exaltation et peur, ce livre nous propose un robot plus humain même que peut l’être l’humanité.

Au-delà des émotions ou des sentiments qui émergent chez Piero tels des papillons ivres de liberté, c’est surtout sa capacité de remise en question et son intelligence qui frappe. Son intelligence est à la fois extrêmement développée et en même temps naïve, ce qui rend ses questions et ses analyses d’autant plus vraies. Qui est le plus humain à partir de ce moment-là, la machine consciente de sa place et de ses limites ou l’humain sûr de sa toute puissance et de son bon droit?

On oublie au fil de livre que Piero est une machine. Il va naître avec Émilie, la voir grandir et devenir femme. Il vit avec cette famille qui le considère comme un membre du foyer à part entière. Piero dépasse son simple statut de robot tout en se confrontant pourtant sans cesse à la réalité de son état. Il est condamné à vivre en tant que spectateur la vie des autres, à comprendre et expérimenter l’humanité mais sans en faire jamais totalement partie.

Une histoire à la fois douce, triste et pleine d’espoir.