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Celle qui pleurait sous l’eau

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Celle qui pleurait sous l’eau de Niko Tackian

Calmann Lévy


Une femme est retrouvée morte, les poignets entaillés, dans la piscine municipale. Si tous les indices laissent penser à un suicide, et donc au classement rapide de l’enquête, Rhonda de son côté semble penser que cette mort cache autre chose. Cette inconnue touche la policière au plus profond d’elle-même et elle se jure de découvrir ce qui se cache derrière cette mort.

Clara, la victime, masquait des fêlures, une histoire sombre que Rhonda va déterrer pour Clara, mais aussi pour toutes ces femmes qui souffrent en silence dans l’indifférence.

De son côté Tomar se fait rattraper par une ancienne affaire et risque sa place. Il va devoir se débrouiller pour rétablir la vérité en marge de l’enquête officielle, quitte à devoir franchir une nouvelle fois la ligne rouge.


Dans ce roman, Tomar et les autres hommes sont mis de côté, aux prises avec leurs propres démons. Ce sont les femmes qui dominent, celles qui souffrent mais aussi celles qui agissent et qui prennent le pouvoir.

On y aborde la violence, mais pas forcément celle qui se voit. C’est une violence plus insidieuse, plus perverse mais tout aussi dangereuse et fatale. Celle des relations toxiques, des pervers narcissiques qui laissent des séquelles invisibles physiquement mais ancrées profondément dans celles qui la subissent.

L’auteur pointe le doigt sur le vide juridique qui entoure ces violences. Elles ne laissent pas de traces et sont donc difficiles à prouver. Et comment une victime déjà fragilisée peut-elle lutter face à un prédateur dominant et sûr de lui?


J’ai aimé que l’auteur mette en retrait son héros pour laisser plus de place à sa policière. C’est dommage que les autres rôles féminins forts de ce roman n’ait pas aussi eu un peu plus de place.

Comme les deux précédents romans de cette série, Toxique et Fantazmë, j’ai aimé l’intrigue et les aspects développés autour des personnages mais j’aurais aimé un peu plus de développement des personnalités. On a des personnages forts mais souvent leur personnalité est traitée trop superficiellement.


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