Julien Heylbroeck
Ogmios Éditions
Merci aux éditions Ogmios pour leur confiance.
New York est devenu le terrain de chasse d’un nouveau monstre. Après son passage les policiers ne découvrent que des cadavres à moitié dévorés.
Une sale affaire pour la jeune détective Farley qui a réussi à se faire une place dans la police. Être femme, jeune et afro-américaine ne sont pas des atouts évidents pour se faire respecter dans ce milieu. Et le collègue qu’on lui adjoint sur cette enquête, Amelin, est le digne représentant de tout ce qu’elle déteste.
Bienvenue dans ce roman noir, sombre! Il faut avoir l’estomac bien accroché sur certaines scènes.
Nos enquêteurs vont mettre les pieds dans une affaire dont les tenants et les aboutissants sont au-delà de tout ce qu’ils avaient pu imaginer. Ils vont devoir se frotter aux bas fonds de New York: usine désaffectée où une cours des miracles fondées par des SDF a vu le jour, réseau sous-terrain de la ville, rames de métros désaffectées... Ils devront affronter leurs peurs les plus primales pour pouvoir avancer dans cette enquête.
Face à eux des enjeux puissants, des contrats juteux et des hommes sans scrupules qui ne s’embarrasseront pas de quelques vies humaines. Ils surveillent leur expérience de loin et surtout ils sacrifieront quiconque s’approchera trop prêt de la vérité.
Le roman est porté par la détective Farley. Cette femme forte et fière ne va reculer devant rien pour traquer les « bêtes » qui hantent New York, même quand sa hiérarchie va la mettre sur la touche.
Le personnage d’Amelin, flic ripoux-macho-raciste-alcoolo contrebalance le flic intègre représenté par Farley.
Cette association improbable va pourtant donner lieu à un duo efficace et compétent.
Phobiques des rats, fuyez! Ce roman ne va vraiment pas vous réconcilier avec ces petites bêtes. Quoiqu’il y ait peu de chance que les créatures qui hantent les sous-sols de New York débarquent chez vous.
Une expérience obscène à la base, mais qui ira encore au-delà de l’inimaginable. Il est rare que je précise ça, mais âmes sensibles s’abstenir.
On nous indique sur la quatrième de couverture que l’auteur s’aventure avec délectation dans le gore, l’horreur, la SF, l’urban fantasy, le fantastique ou le polar. Et effectivement ce roman est un bon concentré de ces différents genres (plus spécialement le gore, horreur et polar ici).
Mais le roman est bien dosé entre les parties gore et polar. Cela nous donne une intrigue bien construite, crédible et que j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre.
La fin du livre est noire et sombre, à l’image du roman, et laisse quelques perspectives qui pourraient donner lieu à une suite. En tout cas moi ça me dirait bien de replonger dans cet univers glauque à souhait.
Pour retrouver ce livre, c’est par ici https://ogmios-editions.com/produit/garbage-rampage