Nous retrouvons dans ce livre l’inspecteur Théodore Méry que nous avons découvert dans la nouvelle L’empailleur de la rue Dieu. Une intrigue courte mais efficace qui m’avait beaucoup plu.
Méry, dont le bras amputé depuis la guerre l’a cantonné aux archives, a repris du service grâce à la brillante résolution de la dernière affaire. Pourtant c’est souvent celles dont personne ne veut dont il hérite avec son adjoint amputé comme lui.
Aujourd’hui il doit parcourir la ville pour constater la mort d’un homme retrouvé mort dans un parc, rien de bien folichon au premier abord. Pourtant l’instinct de Méry va détecter certains signes qui éloignent la simple mort naturelle.
En plein milieu des négociations du traité de paix de Versailles, les morts au sein de la délégation allemande mettent en péril les futurs accords. Missionné par Clemenceau lui-même, Méry ne va pas hésiter à se mettre en danger pour démasquer ceux qui agissent dans l’ombre.
Une enquête policière habilement mêlée à une trame historique extrêmement rigoureuse et détaillée.
On est plongé dans cette ambiance de fin de la première guerre mondiale. Il y a le soulagement de la fin du conflit mais aussi le triste bilan des morts et de ceux qui ne s’en remettront jamais. Mais l’auteur va plus loin en nous offrant une fresque sociale complète au travers différents personnages qui donnent vie à ce roman. C’est passionnant à suivre grâce à de nombreux petits détails qui émaillent le récit.
L’intrigue va nous mener des quartiers populaires de Paris aux plus hautes sphères de l’Etat, nous faisant partager certains souvenirs de la guerre et même côtoyer des espions doubles.
Une enquête passionnante et riche dans tous les sens du terme, que ce soit par l’intrigue ou grâce au cadre historique proposé.
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