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Les garçons russes ne pleurent jamais

😊 A Valérie Van Oost

Librinova


Merci à l’auteure pour sa proposition de service presse. Un livre qui me tentait bien et qui vient juste de recevoir le premier prix en catégorie roman du @Prix Littéraire des Mots d’Or.


Juliette et Antoine emmènent Sacha en Russie, le pays de ses origines où il n’a fait que naître avant d’être adopté par deux français. Le joli bébé inespéré a laissé la place à un adolescent en pleine crise, ce voyage sera l’occasion de renouer les liens là où leur histoire commune a débuté.

Un voyage en famille qui porte en lui beaucoup d’espoirs: retrouver le dialogue avec leur fils et ressouder le couple qui s’est essoufflé avec le temps et les difficultés.


Un voyage qui replonge le couple dans le long et dur parcours de l’adoption. On y découvre, au grès des souvenirs de Juliette, les méandres de cette quête pour avoir le droit de devenir parent quand la nature vous le refuse. Un parcours semé d’embûches, de rencontres, d’interrogatoires où l’on doit prouver que l’on sera un bon parent et que l’on mérite de pouvoir fonder sa propre famille.

Cela nous renvoie à cette question toute bête : comment devient-on un bon parent? Lorsqu’il s’agit d’un enfant biologique, on se pose la question bien évidemment à un moment donné mais on n’a rien à prouver. Dans le cas de l’adoption il faut démontrer ses capacités sans cesse. Et pourtant, avoir un enfant nous apprend que rien n’est prévisible et que l’on apprend à être parent au fur et à mesure, on s’adapte, on corrige, on fait des erreurs aussi parfois.

Le parcours de l’adoption est long, bien plus long qu’une grossesse, et cependant on devient parent d’un coup: la bonne nouvelle tombe et quelques semaines après le bébé est là! Je me rappelle avoir échangé avec un couple qui avait adopté et qui me parlait de cette vie qui change du jour au lendemain, sans les neuf mois pour se préparer à accueillir le nouveau membre de la famille, un vrai bouleversement.


Puis le livre aborde les difficultés des parents avec leur petit garçon devenu adolescent. Des difficultés que peuvent rencontrer tous les parents, cet âge là étant particulièrement propice aux crises en tout genre. Mais ici plane le spectre de l’enfant adopté, déraciné.

On compatit pour cette mère déboussolée, désorientée, qui s’auto-flagelle à chaque incartade de son fils. Comment ce bébé avec lequel elle a noué un lien fusionnel dès leur première rencontre a pu à ce point s’éloigner.

En tant que maman, ce sujet me touche particulièrement et résonne en moi. Quelle maman n’a pas culpabilisé un jour face au poids du regard des autres qui voient en chaque bêtise de l’enfant l’incompétence de la mère. Comme si enfoncer encore plus la maman allait aider à solutionner une situation déjà tendue et compliquée. Cette capacité qu’ont les autres à juger et à se mêler de ce qui ne les regardent pas m’étonnera toujours. Dans ces cas là on a besoin de soutien, d’aide, de compréhension, mais sûrement pas d’un jugement moralisateur.


Ce livre nous parle aussi de Sacha et de ses difficultés. Il aime ses parents mais ne sait plus comment communiquer avec eux. Alors pour les protéger, les épargner, il se renferme dans ses jeux vidéos, dans le rap...

Les non dits et les problèmes de communication affleurent partout dans ce livre: entre Sacha et ses parents, entre Juliette et Antoine.

Si Antoine va chercher ailleurs ce qu’il ne trouve plus dans son couple, pour l’adolescent c’est très différent et beaucoup plus dangereux. Petit à petit il plonge dans la petite délinquance, par défi, par rébellion, sans prendre conscience des conséquences de ses actes.


Je pensais lire un livre simple sur un couple et leur fils en quête de ses origines, j’ai découvert un livre bouleversant qui aborde une foule de thématiques. Ce livre m’a parlé, m’a bousculé, m’a ému.

Je me suis attachée, et aussi identifiée, à Juliette. Cette femme qui a tout donné pour son fils, et qui est encore prête à tout pour lui. La maternité, biologique ou non, est un instinct puissant qui la portera tout au long de sa vie, des moments de partages de l’enfance aux difficultés de l’adolescence.

J’ai beaucoup aimé ce livre qui ne cède pas à la facilité, qui ne nous offre pas de solutions superficielles ou toutes faites aux problèmes de cette famille. On vit avec eux les moments durs mais aussi les moments de grâce.

Une lecture pleine d’émotions et un joli coup de cœur ♥️.


Pour retrouver ce livre, c’est par ici https://www.librinova.com/librairie/valerie-van-oost/les-garcons-russes-ne-pleurent-jamais

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