Un auteur que j’ai découvert avec Le gang des rêves puis Les enfants de Venise. J’avais hâte de le retrouver avec cette lecture.
Trois personnages qui fuient une vie pipée dès son commencement.
La belle Rosetta coupable d’être une femme, d’être belle et indépendante. Le jeune Rocco élevé au sein de la mafia mais qui refuse de se soumettre comme son père avant lui. L’adolescente Raechel, petite juive dont la communauté est persécutée, qui cherche à fuir la misère.
Trois destins qui vont se forger en fuyant vers l’Argentine, terre lointaine et source de toutes les promesses.
Pourtant loin d’être la terre promise espérée, Buenos Aires va offrir d’autres chaînes et d’autres barreaux à nos trois héros. Partout dans le monde c’est la loi du plus fort, la loi de l’argent, la loi de l’homme qui sévit et asservit. Les femmes en payent le lourd tribu, partout, toujours.
On peut regretter une trame assez similaire dans chacun des romans de l’auteur, et pourtant ça fonctionne à tous les coups. Il sait nous proposer des personnages forts aux destinées complexes. Ses jeunes héros doivent lutter, souffrir et apprendre pour pouvoir survivre dans ce monde qui cherche à les remettre à leur place.
Ce sont des survivants, qui à force de volonté et de lutte, vont surmonter tous les obstacles que la vie met sur leur chemin.
Ce livre n’aborde des faits réels qui font froid dans le dos. Un trafic humain à la échelle mondiale qui a enlevé et exploité sexuellement de milliers de jeunes filles dans l’indifférence la plus totale.
Rosetta et Raechel sont deux personnages forts de ce roman, deux personnages piégées par les hommes mais qui n’ont jamais renoncé à porter la voix et la condition des femmes.
Un livre magnifique, bouleversant qui se lit en un clin d’œil malgré sa taille.
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