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Mille femmes blanches

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Mille femmes blanches de Jim Fergus

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Afin de protéger son peuple et sa culture, le chef Cheyenne Little Wolf se rend à Washington pour faire une proposition au président Grant. Pour mêler les deux peuples et éviter la disparition des siens, l’indien propose d’échanger 1000 chevaux contre 1000 femmes blanches qui viendront épouser des hommes de son peuple.

Une proposition qui provoque un tollé général! En apparence, car pourtant ce projet verra la jour! Quelques volontaires, des femmes issues de centres pénitentiaires et d’asiles psychiatriques vont être recrutées et envoyées comme une vulgaire marchandise.


May Dodd se livre à nous jour après jour, du fond de son asile à l’immensité du grand ouest.

Internée, violentée avec la bénédiction de sa famille pour avoir aimé un homme en dessous de sa condition. Sa seule possibilité pour échapper à cet enfer est de s’inscrire dans ce projet fou qui consiste à partir dans l’ouest américain épouser un indien et lui donner un enfant.


Un livre qui nous replonge dans la triste condition de la femme: marchandise, à la merci de son père puis de son mari, à la merci de la convoitise masculine… Un fardeau que portent nos héroïnes. Qu’elles soient pauvres ou riches, quelles que soient leurs origines ou leur couleur de peau, elles ont toute connues la domination, l’abus…

Si à cette époque, aller vivre parmi les sauvages a de quoi effrayer, ce n’est finalement pas pire que ce qu’elles ont vécu avant.


Le livre va ensuite nous plonger dans la culture Cheyenne. Choc des cultures à l’arrivée de ces femmes blanches dans leurs nouveaux foyers, puis apprentissage et adaptation de part et d’autres. Certaines vont découvrir que la différence n’est pas forcément mauvaise et que du mélange des deux cultures peut naître quelque chose de meilleur.

Elles ne pourront aussi que constater les terribles ravages de la soi-disant « merveilleuse » culture blanche : alcool, perversion, individualisme… Le peuple indien se pervertit doucement mais sûrement au contact de l’homme blanc et de ses manigances.


Irrésistiblement, nous suivons ce peuple qui court à sa perte. Les attaques meurtrières de l’armée, les terres convoitées occupées par les indiens prises par la force, mais aussi les dissensions entre les indiens eux-mêmes ont lentement décimé ce peuple originel des terres américaines.


Ces carnets de May sont un leg pour les générations futures, un témoignage poignant de ces femmes qui ont découvert bien plus d’ouverture d’esprit et d’humanité chez ces « sauvages » que dans le monde « blanc civilisé ».

Un magnifique livre, dont j’ai hâte de lire les suites La vengeance des mères et Les amazones.


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