Ça passe ou ça casse

Emma, tout juste diplômée, est bien décidée à réussir malgré les obstacles. Trop femme, trop jolie, trop intelligente pour réussir lui dit-on. Et bien ce seront ces mêmes armes qui lui permettront d’atteindre son but.

Un système qui broie même les plus motivés. Les services de la mairie de Paris apparaissent comme un nid de frelons dans lequel seuls les lieux armés survivront.

Gravir les échelons pour une femme est un véritable parcours du combattant, mais Mais en découvrant les différents portraits dressés par l’auteure, on découvre que le système ne broie pas que les femmes. Combien de volontés ont été brisées par le manque de réseau, de soutien? Soit on rentre dans le moule attendu, soit on disparaît.

Emma va jouer le jeu qu’on attend d’elle. Serviable, polie, efficace, naïve, doucement séductrice mais raisonnable, elle fait petit à petit son trou. Mais face à Marc, les choses deviennent moins évidente. A trop s’approcher de la flamme, Emma risque de s’y brûler.

Cette intrigue se construit autour des luttes de pouvoirs mais aussi des règles d’attraction-répulsion.

Emma se joue de ces règles tacites qui régissent la mairie de Paris. Mais elle va aussi finir par se perdre dans ces jeux de faux-semblants. A force de manipuler et d’être manipulée, il devient difficile de distinguer le vrai du faux. À quel moment s’arrête le jeu, à quel moment commencent les vrais sentiments?

Au milieu de cette intrigue d’actualité, qui met sur le devant de la scène les inégalités homme-femme et les mentalités misogynes et rétrogrades encore trop présentes, l’auteure nous propose une romance. Cette dernière va arriver tout en douceur, presque sans qu’on la voit arriver. C’est doux, c’est mignon et tellement évident aussi. Bref c’est vrai et ça fait du bien.